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REMEDES IMPROBABLES FACE À LA PESTE 

Chapelle Notre Dame de Kerdévot

 Saint Roch de Montpellier (vers 1350-1379) qui était médecin de son vivant, et soignait les populations atteintes de la peste en retirant leurs bubons. Il contracta la maladie lui-même, mais en guérit, selon la légende.

Saint Roch intercédant pour la cessation de la peste, David 1780

Saint Sebastien, Andrea Metagna, 1480

Statue de Saint Jean Discalceat, église Saint Mathurin 

Face à la peste et à ses ravages, les populations ne savaient plus très bien comment réagir. On la voyait comme une punition de Dieu pour châtier les hommes. 

Le Clergé, aussi puissant que le roi dans le passé, se devait de réagir pour les rassurer et essayer de combattre la maladie.

 

Tout d’abord, certains Saints furent particulièrement invoqués pour la combattre. Les plus réputés sont :  

 

 

 

 

 

 

 

La Vierge Marie, en hommage à laquelle on édifia la chapelle Notre Dame de Kerdévot en Bretagne, au XVème siècle, après une épidémie de peste dans la région.

 

 

 

Saint Sébastien (IIIème siècle), qui devint martyr après s’être fait cribler de flèches. Il fut désigné comme protecteur de la peste, car dans la mythologie grecque, le dieu Apollon était un très bon archer et aussi protecteur de cette épidémie. On le pria pour la première fois en 680 à Rome.

Saint Jean Discalceat (vers 1279-1349), qui soignait la peste à Quimper et ensevelissait les morts. Il contracta lui-même la maladie et en mourut.

De nombreuses chapelles ou colonnes vouées à ces saints furent construites pendant les périodes de peste, ou pour honorer la fin de la maladie.

 

Par exemple, sur la façade de l’hôtel de Munich, se trouve un ensemble de sculptures qui symbolise une pandémie de peste. On y retrouve un dragon terrorisant des villageois, et  sur un autre côté, des tonneliers qui dansent, pour montrer le soulagement qui accompagna la fin de la maladie.
 

A gauche, photographie de la statue du dragon terrorisant les villageois
A droite, photographie du carillon de l'hôtel de ville de Munich

A Munich comme à Londres, on retrouve aussi des cimetières, créés à la hâte respectivement en 1634 et 1348,  pour faire rapidement face à l’afflux de cadavres.  

 

A l’instar des sculpteurs et architectes, les peintres ont souvent évoqué les ravages de la peste.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Remèdes improbables

 

Face à cette maladie incontrôlable, de nombreux remèdes voient le jour. Les corps sont baignés dans l’eau chaude, on brûle des plantes aromatiques, on renonce parfois même aux rapports avec les femmes de peur d’être contaminé.

 

Les médecins portaient des masques à bec contenant des plantes aux attributs aseptiques, ou aromatiques pour cacher l’odeur pestilentielle des cadavres.  

 

Des extrêmistes organisèrent des flagellations collectives pour expier leurs fautes auprès de Dieu. Ils circulaient de villes en villes et furent estimés à plus de 800 000 au XVème siècle.

 

Cependant, face aux morts de plus en plus nombreuses, on accusa les juifs et les lépreux d’être coupables de ce fléau, et certains furent brûlés, comme à Strasbourg au XVème siècle.

Peste en Phrygie, Raphael

Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa, Gros  

Gravure représentant des flagellations collectives au XVème siècle 

Gravure représentant des juifs au bûcher à Strasbourg 

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