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LA TRANSMISSION DU BACILLE

 

1898: Paul Louis Simond démontre le rôle de la puce dans la transmission de la peste

 

Rappel sur la phagocytose:

 

Il s'agit d'un processus naturel et essentiel du le système immunitaire. Les phagocytes interviennent pour protéger l'organisme humain en détruisant les microbes et les cellules nuisibles. Ce processus de phagocytose est rendu possible grâce aux globules blancs, aux cellules dendritiques et aux  macrophages.

La phagocytose se déroule en 4 étapes: l'adhésion, l'ingestion, la digestion et enfin l'expulsion.

 

 

Photos de ganglion de souris saine (à gauche) et atteinte (à droite) prises au microscope éléctronique 

Schéma de la structure d'un ganglion

La Transmission du bacille de la peste

 

 

         Le bacille pesteux est une bactérie pathogène. Il rend ainsi malade tout être qu’il parvient à atteindre. Généralement, il s’agit de la  puce du rat, nommée Xenopsylla cheopis qui, après avoir été contaminée par le bacille, contamine le rat en le piquant, et parvient ensuite à piquer les hommes par le biais des rongeurs, animaux se trouvant souvent à proximité des populations humaines.

 

Expliquons plus en détail comment cette transmission s'effectue:

 

Tout d’abord, le bacille Yersinia pestis entre dans la puce en passant par son proventrivule.

 

Le germe se fixe sur les muqueuses du tube digestif de la puce pour éviter d’être expulsé par des phénomènes mécaniques (toux…).

Il se développe alors jusqu’à bloquer son appareil digestif, si bien que lors d’une piqûre, la puce ne peut avaler le sang.

 

Toutes les espèces de puces ne présentent pas ce phénomène de blocage, et sans lui, la contamination n'aurait pas lieu. 

La puce a besoin de se nourrir, et pique le rat. Ne parvenant pas à ingurgiter le sang de celui-ci, elle transmet la bactérie en la régurgitant  dans le rongeur. Quelques jours plus tard le rat meurt de la maladie, la bactérie s’étant multipliée et propagée dans tout son organisme.

 

Une fois la mort de son hôte, la puce porteuse de la bactérie, ayant toujours besoin de se nourrir, s’attaque à l’homme en le piquant de la même manière qu’avec le rongeur: elle transmet le bacille dans le derme de l’homme. 

 

La puce contamine de cette manière jusqu'à ce qu'elle meurt d'inanition.

 

La bactérie passe ensuite par le flux lymphatique pour parvenir aux ganglions de l’homme.

Très rapidement, les cellules immunitaires tels que les macrophages s’aperçoivent de la présence d’un agent étranger (le bacille) et émettent des messages aux autres cellules du système immunitaire. Celles-ci arrivent aux ganglions par le flux sanguin pour éliminer l’agent étranger par phagocytose. Le nombre de cellules provoque un gonflement des ganglions. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais Yersinia pestis est dotée d’une arme de protection précieuse, un appareil de sécrétion. Il émet des toxines appelées “Yop” qu’il injecte dans les macrophages, alors incapables d'éliminer le bacille.

 

Ces toxines ont des structures proches de celles des protéines contenues dans les macrophages (ex: MAP-K (Mitogen-activated protein kinases), qui assurent la survie cellulaire. Ainsi, ces « Yop » peuvent s’y accrocher et les neutraliser. Cela mène à la mort des macrophages (et la mort des ganglions eux-mêmes), le système immunitaire ne peut donc plus fonctionner car il n’y a plus de phagocytose possible.

 

Le bacille se développe, provoquant des réactions inflammatoires sur les ganglions, et se propage dans tout l’organisme du malade. On parle de peste bubonique.

 

Si le bacille parvient à atteindre les poumons, la peste bubonique se transforme alors en peste pulmonaire. Ce cas spécifique est nommé peste pulmonaire secondaire.

 

Une personne atteinte de peste pulmonaire ou de peste pulmonaire secondaire peut transmettre la maladie par voie orale aux personnes qui l'entourent. En toussant, elle émet des particules fines dans l’air que l’on appelle aérosols. Ces particules contiennent le bacille Yersinia Pestis et peuvent donc être la cause d’une nouvelle infection chez un autre individu.

 

Cet individu ayant été contaminé par un homme et non une puce est alors malade de peste pulmonaire. Les deux individus meurent ensuite très rapidement.

VIDEO BILAN 

Nous avons réalisé cette vidéo par nos propres moyens, pour expliquer en image la transmission du bacille de la peste chez la puce, le rat, l'homme et le processus qui a lieu dans leur organisme.   

TPE Apolline Roesch

et Camille Jourdain

Matières Svt et Français

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